L’essor de l’IA générative en entreprise : opportunités et défis environnementaux
L’année 2024-2025 marque un tournant dans l’adoption de l’IA générative par les entreprises, amplifiant à la fois les perspectives d’innovation et les débats sur son empreinte écologique. Selon BPIFRANCE, le marché mondial de l’IA représentait déjà 241 milliards de dollars en 2023 et devrait atteindre 511,3 milliards d’ici 2027, une croissance fulgurante qui impacte tous les secteurs. En France, plus de 1 000 startups IA sont actives en 2025.
Mais cet essor suscite de vives controverses. L’ADEME et Carbone 4 alertent : la consommation électrique des IA génératives pourrait bondir de 100 TWh d’ici 2030. Un rapport de Capgemini souligne qu’en 2024, 24 % des organisations intègrent l’IA générative, contre 6 % en 2023. Côté environnement, la filière génère aussi d’importants déchets électroniques : 2 600 tonnes en 2023 selon Stratégies.
Autre aspect préoccupant : une requête ChatGPT consommerait 2,9 Wh, soit près de dix fois plus qu’une recherche web classique (Basta). Les enjeux RSE montent donc en puissance, posant la question de la responsabilité sectorielle et des moyens de limiter l’empreinte carbone du numérique—désormais décisive dans la sélection des agences IA.
L’impact environnemental, un critère désormais essentiel pour choisir une agence IA
L’entrée en vigueur, dès 2024, de la législation européenne sur l’intelligence artificielle (« ) AI Act » marque un basculement réglementaire majeur. Désormais, la conformité environnementale fait partie intégrante des critères à respecter pour les cabinets conseil IA, agences spécialisées ou prestataires consultants (Vie publique).
Cette dynamique est portée par la montée en puissance des politiques RSE dans les PME, ETI et startups. Une étude Helloworkplace montre que 80 % des recruteurs envisagent l’IA comme un levier de transformation mais souhaitent désormais intégrer des exigences fortes en matière de durabilité et d’éthique. Leurs attentes comportent :
- L’éco-conception des solutions IA
- La maîtrise de la consommation énergétique par les prestataires
- La transparence sur l’empreinte carbone et le cycle de vie des services numériques
Les labels environnementaux, déjà valorisés dans les appels d’offres publics, deviennent aussi des prérequis pour de nombreuses entreprises privées (Generali). Sous l’effet des nouveaux cadres européens, choisir son agence IA en 2025 revient donc à comparer non seulement l’expertise technique et sectorielle, mais aussi l’impact écologique et la capacité d’innovation verte du prestataire.
Quels indicateurs et critères pour évaluer l’empreinte écologique d’une agence IA ?
Avant de confier un projet d’intelligence artificielle à une agence, il convient désormais d’aller plus loin que les métriques classiques de performance ou de ROI. L’empreinte environnementale d’un prestataire IA doit être examinée avec précision au travers de plusieurs indicateurs :
- Consommation énergétique : analyse de la consommation des algorithmes, infrastructures cloud et data centers (Science Presse). Par exemple, la part d’électricité renouvelable utilisée est un critère phare.
- Choix d’infrastructures : privilégier les agences utilisant des data centers verts, labelisés (ex. ISO 14001, Green IT).
- Réduction des émissions et bilan carbone : capacité à fournir un bilan carbone précis du projet IA, incluant les émissions indirectes (HelloCarbo).
- Stratégies d’écoconception : adoption de référentiels d’écoconception numérique et optimisation des cycles de vie.
- Labels et certifications écologiques : labels Afnor, Ecolabel, certifications délivrées par des organismes indépendants (ADEME).
- Transparence et reporting : l’agence doit afficher de manière claire sa démarche et la méthodologie utilisée pour calculer son impact (labo.societenumerique.gouv.fr).
La combinaison de ces indicateurs, appuyés sur des standards reconnus, permet à une entreprise PME ou grande structure de choisir un partenaire IA réellement engagé dans la transition écologique.
Comment intégrer l’impact environnemental dans votre sélection d’agence IA ?
Face à ce nouveau défi, intégrer le critère environnemental nécessite d’adapter concrètement ses processus d’achat et de sélection de prestataires IA. Voici quelques conseils pratiques :
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Questions à poser
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Quelles sont les mesures mises en place pour réduire l’empreinte carbone du projet IA ?
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Quels labels ou certifications l’agence détient-elle ?
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La plateforme IA s’appuie-t-elle sur un cloud à énergie renouvelable ou des data centers écologiques ?
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L’agence produit-elle un reporting environnemental ?
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Critères à ajouter au cahier des charges
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Exiger un bilan carbone du projet (avant/après)
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Demander la mention explicite de critères RSE dans la grille de notation
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Privilégier des solutions IA modulaires et scalables, limitant la surconsommation énergétique
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Bonnes pratiques et exemples
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Des entreprises du secteur alimentaire ou logistique intègrent déjà ces critères au stade de la présélection de leur cabinet conseil IA. Le site DemarreTonAventure publie des exemples d’entreprises optant pour des audits réguliers et des chartes d’engagement avec leurs prestataires IA.
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Appels d’offres
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Intégrer systématiquement une pondération pour la démarche environnementale du prestataire
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S’appuyer sur des modèles de clauses environnementales disponibles en open source (pdf)
Cette approche responsabilise l’ensemble de la chaîne IA, favorise l’émergence d’agences spécialisées en green IT et valorise les PME innovantes.
Agences et cabinets IA : des initiatives vertes en plein essor en 2024-2025
Le panorama 2024-2025 montre un réel sursaut du secteur IA sur les questions écologiques avec l’apparition de démarches pionnières. Plusieurs agences IA françaises et européennes s’engagent désormais dans :
- L’obtention de labels : certaines agences affichent fièrement leur certification ISO 14001 ou le label Green IT reconnu en Europe (Cigref).
- L’éco-conception algorithmique : des grands cabinets IA développent des modèles de calcul sobres, mesurés grâce à des outils comme l’AI Energy Benchmark, en partenariat avec Salesforce ou Meta (Usine Nouvelle).
- Initiatives sectorielles : en France, une coalition d’acteurs émerge pour placer l’IA sur une trajectoire plus écoresponsable, sous la coordination du ministère de l’Environnement (ecologie.gouv.fr).
- Evénements et hackathons : la 5e édition du hackathon Code4Sud a consacré l’IA et l’environnement, favorisant l’émergence de solutions IA dédiées au suivi de la biodiversité et à l’optimisation énergétique (Natural Solutions).
L’ensemble du paysage, du petit cabinet à la grande agence IA, se transforme pour répondre à la pression croissante des clients PME, ETI et grands comptes, qui intègrent désormais systématiquement ces paramètres dans leurs consultations.
Conclusion : Impact environnemental, un critère durable et incontournable dans le choix d’une agence IA
Face à l’essor rapide du marché et à la pression réglementaire, l’impact environnemental s’impose désormais comme un critère de différenciation déterminant dans le choix d’une agence IA, au même titre que la compétence technique ou la connaissance sectorielle. Les entreprises—qu’elles soient PME, ETI ou grands groupes—doivent anticiper l’évolution des normes et renforcer leurs exigences auprès des cabinets conseil et prestataires IA.
À l’horizon 2025, agences et sociétés de conseil spécialisées devront poursuivre l’adaptation de leurs offres pour répondre aux exigences de durabilité, transparence, et conformité. Les nouveaux labels, référentiels et pratiques vertueuses contribueront à structurer le comparatif des agences IA, au bénéfice d’un numérique responsable. Pour aller plus loin, il sera indispensable de poursuivre la montée en compétence sur l’évaluation écologique des solutions IA, enjeu clé de la transformation numérique des entreprises (ADEME).
En intégrant ces critères dès aujourd’hui dans vos démarches, vous préparez votre organisation à un environnement concurrentiel où l’éco-responsabilité et l’éthique seront, plus que jamais, synonymes d’innovation et de performance.